Global Fishing Watch à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3)

Du 9 au 13 juin 2025, la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), coorganisée par les gouvernements de la France et du Costa Rica, s’est tenue à Nice, en France. Cette année, le thème de la conférence était : « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ».

Global Fishing Watch était présent à Nice, dans le cadre des efforts internationaux visant à renforcer la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable (ODD) 14 (Vie aquatique) et à faire avancer l’objectif crucial du 30×30 : protéger 30 % de l’océan d’ici à 2030. Notre délégation a été active tout au long de la conférence, en organisant et en participant à des événements axés sur la transparence, les solutions fondées sur les données et la gestion durable des ressources marines.

En amont de la conférence principale, s’est tenu à Nice le One Ocean Science Congress, du 4 au 6 juin. David Kroodsma, directeur scientifique de Global Fishing Watch, a présenté les avancées des technologies de suivi des navires, en particulier l’AIS. Il a montré comment ces outils peuvent contribuer à la protection de l’océan, renforcer les contrôles et orienter les politiques fondées sur des données fiables.

En savoir plus sur notre participation au One Ocean Science Congress

Global Fishing Watch a joué un rôle clé dans la promotion de la transparence comme pilier fondamental de la gouvernance de l’océan et de la protection de l’écosystème marin tout au long de l’UNOC3. Pendant cinq jours de tables rondes, d’événements parallèles et d’annonces au niveau international, nous avons démontré comment la technologie, la transparence et les partenariats stratégiques nous rapprochent de l’objectif 30×30. Notre délégation est intervenue dans plus de 10 panels et sessions, et nous avons présenté notre plateforme innovante Marine Manager comme un exemple phare d’outil fondé sur les données au service de la protection de la biodiversité.

Lors de notre propre événement, nous avons réuni un panel de haut niveau avec des représentants du gouvernement du Costa Rica, de l’ICCAT, de la CGPM, de SOA, de HAC ainsi que de Bloomberg Philanthropies. Chez Global Fishing Watch, nous croyons que la transparence est essentielle à la protection de l’océan. Grâce à notre technologie de pointe et à l’utilisation de données en libre accès, nous contribuons à bâtir un avenir où la protection marine est non seulement possible, mais aussi mesurable, applicable et équitable. Notre session a présenté des pistes concrètes et réalisables pour soutenir la conservation de l’océan tout en assurant un secteur de la pêche durable. Cet événement a également lancé un appel à une action renforcée à tous les niveaux pour permettre aux pays d’atteindre leurs objectifs en matière de protection de la biodiversité et de préservation de l’océan pour les générations futures.

Trois personnes sourient devant un poster de recherche scientifique comportant des graphiques et une carte du monde, lors d'un événement en intérieur, avec d'autres posters en arrière-plan.

David Kroodsma avec l’affiche scientifique de Global Fishing Watch lors du One Ocean Science Congress

Résultats clés de l’UNOC3

Nous nous réjouissons des progrès réalisés à Nice sur de nombreux aspects de nos objectifs pour 2030. Les gouvernements ont pris des engagements importants pour la préservation de l’océan. Ceux-ci vont de la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) et les pratiques destructrices, à la protection de la biodiversité et au soutien de la pêche artisanale. Il est désormais temps que les engagements se traduisent en actions concrètes — et que ces actions soient rapidement mises en place.

Reconnaissance officielle de la transparence

Un homme chauve, vêtu d'un costume beige et portant des lunettes, s'exprime sur un podium avec des microphones. Derrière lui, le logo de la Conférence des Nations unies sur les océans 2025 et un texte en plusieurs langues sur fond blanc.

Tony Long, directeur général de Global Fishing Watch, ouvre l’événement « Exploiter les données transparentes pour renforcer la protection marine et atteindre le 30×30 » lors de l’UNOC3

Pour la première fois, Global Fishing Watch a influencé directement le langage d’un document final de l’UNOC, avec la reconnaissance formelle de la transparence et des données marines fiables comme éléments essentiels à la réalisation des objectifs mondiaux pour l’océan. Le Plan d’action pour l’océan de Nice mentionne explicitement le rôle de la transparence et de la technologie pour mettre fin à la pêche illégale. Cela s’appuie sur le succès de la Résolution des Nations Unies sur la pêche durable annoncée en 2024 et reflète une reconnaissance croissante de l’importance de la transparence pour la gouvernance de l’océan.

Partenariat historique avec le Panama

Deux hommes en costume sont assis à une table, souriant et discutant, tenant des papiers. D'autres personnes en tenue de travail sont assises derrière eux, également souriantes. Un homme à l'arrière porte un chapeau de paille. Il semble qu'il s'agisse d'un événement professionnel en plein air.

Le ministre panaméen de l’Environnement, Juan Carlos Navarro, et le directeur général de Global Fishing Watch, Tony Long, signent le protocole d’accord lors de l’UNOC3

Nous avons signé un protocole d’accord avec le ministère de l’Environnement du Panama — notre tout premier avec une autorité environnementale nationale. Par ailleurs, lors de l’événement « No Safe Harbour » organisé par Environmental Justice Foundation (EJF), par l’intermédiaire de l’Autorité Panaméenne des Ressources Aquatiques (ARAP), le Panama a annoncé son intention d’exiger la déclaration des bénéficiaires effectifs de tous les navires internationaux. Le Liberia et le Ghana se sont également engagés à rendre publics les véritables bénéficiaires des activités de pêche dans leurs eaux.

Nouvelles aires marines protégées (AMP)

Scène sous-marine montrant le fond de l'océan avec un grand filet de pêche suspendu au-dessus. L'eau est trouble et le texte "OCEAN with DAVID ATTENBOROUGH IN CINEMAS NOW" apparaît au bas de l'image.

Image tirée du documentaire OCEAN, montrant les images les plus détaillées jamais enregistrées de chalutage de fond.

Plus de 20 nouvelles AMP ont été annoncées, mais des efforts restent à faire pour garantir que protection signifie protection réelle. Si la France n’a pas interdit le chalutage de fond dans ses zones protégées, le Royaume-Uni a déclaré son intention de bannir cette pratique dans plus de 30 000 km² — soit environ la moitié de ses AMP. Notamment, le Ghana s’est engagé à interdire le chalutage de fond et d’autres pratiques de pêche industrielle dans l’ensemble de ses eaux territoriales.

Progrès sur le traité sur la haute mer

Un graphique montrant des rangées de drapeaux de pays représentant les signataires du traité ; 50 sont colorés pour indiquer la ratification, et 10 de plus sont nécessaires pour que le traité sur la haute mer entre en vigueur. Texte : "Ratification : 50 - 10 à venir. 137 pays ont signé".

Suivi des ratifications par la High Seas Alliance

Les efforts pour finaliser le traité sur la haute mer se sont intensifiés à Nice, avec 50 pays ayant désormais ratifié le texte dans leur processus national. Un record de 19 ratifications a été atteint pendant la conférence elle-même, et le seuil de 60 ratifications nécessaires à l’entrée en vigueur du traité devrait être atteint d’ici à la fin de l’année.

Explorez notre outil sur la biodiversité : Marine Manager

Développé en partenariat avec Dona Bertarelli, Marine Manager est un portail technologique innovant conçu pour améliorer la compréhension des aires marines protégées (AMPs). En surveillant la qualité, l’efficacité et l’impact des mesures de protection à long terme, Marine Manager vise à garantir une gestion rigoureuse et fondée sur la science de ces zones, tout en reconnaissant les contributions essentielles qu’elles apportent à l’océan.

Pourquoi la transparence est-elle importante ?

La transparence est essentielle pour promouvoir une gouvernance durable de l’océan et lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). Grâce à des pratiques de partage de données claires — telles que le suivi des navires, l’enregistrement public, l’identification, la divulgation de propriété et la déclaration des activités de transbordement — les gouvernements, l’industrie et les pêcheurs artisanaux peuvent favoriser la responsabilisation, renforcer les décisions politiques et défendre les droits humains en mer.

La transparence permet une gestion fondée sur la science, facilite la coopération régionale et contribue à la conservation à long terme des ressources marines.

Retour en haut